Association Sorézienne

Le colloque des 26 et 27 octobre 2000

Les Actes de ce colloque historique seront publiés en 2001. Ils comporteront le texte intégral des communications et seront vendus au prix de 150 F.
Pour le réserver dès aujourd'hui, veuillez prendre contact avec:
"Point Accueil Tourisme"
  18, rue Lacordaire
  81 540  SORÈZE


 

P   R   O   G   R   A   M   M   E

Colloque historique à l'École de Sorèze
Jeudi 26 et vendredi 27 octobre 2000

SORÈZE,
l'intelligence et la mémoire d'un lieu

 

Jeudi 26 octobre 2000

 9 h.

Accueil des participants

10 h.

Ouverture du colloque par Monsieur le Président du Syndicat Mixte, en présence de Monsieur le Président du Conseil Régional de Midi-Pyrénées, et de Monsieur le Maire de Sorèze

   

Président de séance : Étienne BAUX, de l'Université de Toulouse-Le Mirail

10 h. 30

Père Robert CABIÉ,
Professeur d'histoire de la liturgie à l'Institut Catholique de Toulouse
Professeur honoraire en 1997

Le monachisme au Haut Moyen Âge.

 

Une enquête sur les églises de notre région au cours du premier millénaire révèle une véritable floraison de la vie monastique. Nous en avons des témoignages dès le Ve siècle, avec un déclin lors des troubles de la fin de l'époque mérovingienne. La paix carolingienne va favoriser la création, dans les diocèses du Midi, de nombreux monastères qui ont profité de la largesse des souverains. Mais le grand nombre des abbayes amena progressivement un attiédissement de la ferveur exigeant des réformes qui ne se réaliseront qu'après l'an Mil.

   

11 h.

Dom Yves CHAUSSY,
o.s.b., moine de l'Abbaye Sainte-Marie de la Source à Paris
Synthèse de la période mauriste à Sorèze.

 

L'orateur retrace le contexte historique, en remontant jusqu'à la guerre de Cent ans et à l'instauration de la commende, qui montre la décadence patente de la vie monastique à Sorèze comme ailleurs, qui suscita notamment la crise protestante et les guerres dites de religion. Puis viennent les étapes du relèvement, l'organisation nouvelle au sein d'une "congrégation nouvelle" et les faits majeurs de l'histoire de l'abbaye jusqu'à l'ouverture de l'école en 1682.

   

11 h. 30

Daniel-Odon HUREL,
Chercheur au C.N.R.S.,
Chargé de conférences à l'École Pratique des Hautes Études

Les Mauristes de Sorèze (XVIIe û XVIIIe siècles).

 

Examiner la place de Sorèze dans l'ensemble de la congrégation de Saint-Maur est l'objet de cette communication. Tout d'abord, il s'agit de replacer l'histoire mauriste de Sorèze dans la Congrégation elle-même : rappel de l'introduction de la réforme mauriste, place accordée à cette abbaye dans la structure de la Congrégation et dans la province de Toulouse.

D'autre part, diverses sources permettent de présenter les religieux qui y vécurent, ceux qui en furent les prieurs, mais aussi d'analyser l'impact de la fonction de collège sur l'évolution de la communauté monastique. Si les Mauristes de Sorèze ont participé même modestement au rayonnement érudit de la Congrégation, d'autres, au18e sicle se sont montrés proches des préoccupations des sociétés savantes en plein essor. Il s'agit donc, à partir d'un exemple révélateur, d'étudier l'évolution des liens entre les Mauristes et les Lumières.

   

12 h.

Discussion

   

Président de séance : Jean LE POTTIER, Inspecteur général des Archives de France

14 h.

Nelly POUSTOMIS,
Maître de Conférences en Histoire de l'art et archéologie médiévale à l'Université de Toulouse-Le Mirail
Le bourg monastique de Sorèze.

 

Nous nous proposons d'aborder ici les relations historiques et topographiques entre l'abbaye bénédictine de Sorèze et le bourg qui s'est formé et développé auprès d'elle. Il s'agit tout d'abord d'une réflexion sur un exemple d'habitat groupé, variante de l'agglomération d'origine ecclésiale, jusqu'ici peu étudiée et qui présente l'intérêt de se situer au début de la nucléarisation de l'habitat, et d'avoir fréquemment généré une agglomération qui peut être classée au rang de bourg ou de ville.

L'autre volet de cette contribution est d'ordre méthodologique, relatif aux sources et à leur exploitation. Dans le cas présent, l'enquête pâtit de la destruction des archives pendant les guerres de religion. Cette lacune peut être en partie comblée par le recours à des documents variés par leur nature (écrits ou graphiques) et leur origine (compilations et archives des Mauristes, sources fiscales, consulaires et paroissiales, communales, délibérations consulaires et registres paroissiaux). Sorèze a, en outre, bénéficié de la présence d'un notaire zélé, auteur du plan cadastral de 1747 et d'une reconstitution graphique du cadastre de 1595.

   

14 h. 30

Dominique JULIA,
Directeur de recherches au C.N.R.S.
L'enseignement dans les Écoles Royales Militaires au XVIIIe siècle.

 

Les Écoles Royales Militaires, fondées par le comte de Saint-Germain en 1776 sont issues de l'École Militaire de Paris, dont on célèbrera l'an prochain le 250e anniversaire. Celle-ci se situait à l'interférence de deux questions essentielles. Il s'agissait d'abord pour la monarchie de disposer d'un corps d'officiers techniquement formés, sur le modèle des académies de Cadets de Saint-Pétersbourg et de Berlin, d'où un programme d'études privilégiant les disciplines scientifiques utiles au futur officier : mathématiques, physique comprenant mécanique et hydraulique, géographie, dessin, fortifications. Le nouvel établissement doit pallier l'insuffisance de l'enseignement donné dans les académies équestres, où des écuyers "peu éclairés" soumis à l'empire de la "seule pratique" et de "l'aveugle routine" forment des élèves sans doute "doués de la faculté de se mouvoir", mais incapables d'"observer et de réfléchir" et à peu près "semblables à ces machines et à ces automates qui n'agissent que sans choix et par ressort". Il s'agissait ensuite de lier étroitement gentilhommerie et service des armes en facilitant l'éducation de la noblesse pauvre grâce à des bourses royales.

On recherchera dans cette communication à montrer comment l'École Militaire de Paris et les Écoles Royales Militaires de Province ont constitué un modèle pédagogique novateur, tant par le contenu des études qui définissent un nouveau type d'humanités modernes, que par la constitution d'un cycle complet et progressif d'études militaires, et par une tentative de fusion des élites (ce dernier point valant seulement pour les Écoles provinciales qui rassemblent dans leurs murs fils de négociants, fils de nobles d'épée et de nobles de robe). Le succès des Écoles Militaires montrent qu'elles ont constitué une alternative (sic.) recherchée au modèle des anciens collèges.

   

15 h.

Philippe NELIDOFF,
Professeur Agrégé des Facultés de Droit
Professeur à l'Université de Lille II

La législation religieuse de l'époque révolutionnaire et son application à Sorèze.

 

Dans l'histoire mouvementée de l'École de Sorèze, la période révolutionnaire est marquée par de nouvelles épreuves. Si l'activité d'enseignement parvient à se maintenir grâce à l'habileté de l'ancien bénédictin François Ferlus, la vie de l'École est profondément perturbée par l'application de la législation révolutionnaire particulièrement hostile aux congrégations religieuses.

La confiscation des biens du Clergé, la suppression des ordres à voeux solennels, l'application de la Constitution civile du Clergé, l'obligation de la prestation du serment sous ses diverses formes, puis la politique de déchristianisation ont de graves conséquences pour le personnel enseignant et le fonctionnement d'une École fort réputée à la fin de l'Ancien Régime.

   

15 h. 30

Pause

   

16 h.

Rémi CAZALS,
Professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Toulouse-Le Mirail
Sorèze et les saint-simoniens.

 

Les disciples parisiens du comte de Saint-Simon (1760-1825) cherchèrent à diffuser une doctrine qui exaltait l'activité économique moderne contre oisifs et parasites, l'association et la justice succédant à l'exploitation de l'homme par l'homme, le tout couronné par un "Nouveau Christianisme".

Ancien élève de l'École de Sorèze, Jacques Rességuier (Durfort, 1795 û Garrevaques, 1858) prit contact avec le saint-simonisme vers 1825, se tint en relations épistolaires suivies avec Enfantin, et rassembla autour de lui un groupe d'amis de Sorèze, Castelnaudary, Castres, Revel, peu à peu "convertis". Si bien que Rességuier devint le chef du premier pôle provincial saint-simonien, et que "l'église" saint-simonienne de Sorèze se trouvait placée, dans la hiérarchie, au-dessus de celles de Toulouse et de Montpellier. On connaît les visites enthousiastes d'Enfantin lui-même en 1829 et de Suzanne Voilquin en 1834.

Le Tarnais, Jules Puech (1879-1957), passionné par l'étude des "socialismes utopiques", auteur d'une remarquable biographie de Flora Tristan, publia en 1929 et 1956 deux textes sur les saint-simoniens de l'Aude (Castelnaudary) et du Tarn (Sorèze). Il se posait la question des rapports qui avaient pu exister entre le mouvement saint-simonien et l'École de Sorèze. On proposera quelques éléments de réponse. On essaiera de montrer le fonctionnement du groupe, formé principalement de propriétaires terriens novateurs, médecins, pharmaciens, avocats, ingénieurs... On évoquera les réalisations des plus connus : Anarchasis Combes, Charles et Élisa Lemonnier, les frères Toussaint...

   

16 h. 30

Patrick FERTÉ,
Maître de Conférences d'Histoire moderne à l'Université de Toulouse-Le Mirail
Géographie du recrutement de l'École de Sorèze : un rayonnement colonial et international (1760-1790).

 

Les archives du Collège de Sorèze ont disparu pour le XVIIIe siècle, mais des sources substitutives ont permis de reconstituer la quasi-totalité des effectifs annuels : les Exercices publics imprimés chaque année mentionnent en effet les noms des diocèses ou villes de naissance des élèves, rangés par classes de niveau et par matières à option. Du traitement statistique d'une telle base de données nominative ressort avec précision la géographie du recrutement de l'École de Sorèze au XVIIIe siècle, que l'obtention du statut d'École Royale Militaire n'a pas sensiblement modifié : le bassin majeur d'achalandage du collège s'étend sur un grand Sud-Ouest étiré de Bordeaux à Narbonne, non sans une attraction remarquable tant sur Aunis, Saintonge, Vendée et Bretagne que sur la Provence.

Avec les ans, le tropisme atlantique va s'affirmer et constituer une grande originalité qui s'explique sans doute par la séduction d'un programme pédagogique sorézien particulièrement novateur et adapté à la demande parentale des élites. L'autre singularité de ce recrutement est sa force d'attraction au-delà des frontières comme au-delà des mers et océans où Sorèze a pu drainer plus d'un quart de ses effectifs : 10 % de sa clientèle sont de jeunes Européens, Espagnols ou Italiens, tandis que près de 20 % s'en viennent des Amériques, jeunes Créoles des Antilles françaises (9 fois sur 10), mais aussi Cubains, Chiliens, ou nouveaux venus des Etats-Unis. Ce tropisme outre-mer perdurera au long du XIXe siècle, Sorèze restant "l'École des Créoles".

   

17 h.

Débat

17 h. 30

Clôture de la journée par Madame Catherine de MAUPEOU,
Inspecteur général des Monuments Historiques

   
   

 

Vendredi 27 octobre 2000

 9 h.

Introduction de la journée par Monsieur Philippe DAZET-BRUN
Doyen de la Faculté libre des Lettres de l'Institut Catholique de Toulouse

   

Président de séance : Arnaud RAMIÈRE de FORTANIER, Directeur des Archives départementales des Yvelines

09 h. 15

Olivier DEVAUX,
Professeur à l'Université des Sciences Sociales de Toulouse
Vice-Président de l'Université
Directeur du Centre universitaire d'Albi

Un élève de l'École de Sorèze : Philippe Picot de Lapeyrouse.

 

Fils d'un riche marchand, seigneur de Lapeyrouse, après avoir hérité d'un beau domaine situé dans le village de ce nom près de Toulouse, Philippe Picot (1748-1818) est le prototype du notable éclairé, produit de la philosophie des Lumières.

Membre du Parlement de Toulouse, passionné d'agronomie, botaniste et minéralogiste distingué, il entame avec la révolution, une double carrière d'enseignant et d'homme politique.

Des geôles de la Terreur à la déportation en 1815, en passant par la mairie de Toulouse de 1800 à 1806, de la chaire d'histoire naturelle de l'École Centrale au décanat de la Faculté des sciences, il apparaît comme un témoin et un acteur privilégié de l'histoire locale durant cette période particulièrement troublée qui s'étend de la fin de l'Ancien Régime aux premières années de la Restauration.

   

09 h. 45

Michel Louis MARTIN,
Professeur à l'Institut d'Études Politiques de Toulouse
Un élève de l'École de Sorèze : Simon Bolivar, le Libertador.

 

Au-delà du caractère hypothétique de la présence de Bolivar à Sorèze, c'est de l'influence française sur les idées politiques et sociales dont il sera question dans cette communication.

Au surplus, ce caractère hypothétique autorise à utiliser les méthodes relevant de la rétro-histoire, c'est à dire en cherchant ce qui se serait produit si le Congrès de Panama avait avalisé son grand rêve de fédération sud-américaine.

En fait, les projets de Bolivar font douter de la pérennité des institutions qu'il souhaitait mettre en place. Sur le plan politique, il imaginait une constitution marquée par deux éléments dont le caractère démocratique ou simplement acceptable pour l'Amérique latine de l'époque est rien moins qu'évident : d'une part un chef de l'État à vie doté du pouvoir de désigner son successeur, d'autre part une chambre haute composée de sénateurs désignés à titre héréditaire. Sur le plan social, les hésitations de ce grand propriétaire foncier à l'égard des populations indiennes et d'origine africaine font douter malgré la générosité de ses intentions et l'audace de certaines mesures de sa capacité à jeter les bases d'une société post-coloniale évoluée.

   

10 h. 15

Pause

   

10 h. 30

Michel TAILLEFER,
Professeur d'histoire moderne à l'Université de Toulouse-Le Mirail
La loge maçonnique de Sorèze à la fin du XVIIIe siècle.

 

Pendant quelques années, à la fin de l'Ancien Régime et au début de la Révolution, l'École de Sorèze a abrité une loge maçonnique intitulée Leq Arts (puis Les Beaux-Arts) réunis. Fondée en avril 1786, constituée par le Grand Orient de France le 21 décembre suivant, solennellement installée le 14 février 1787, dotée peu après d'un chapitre de hauts grades, elle travailla jusqu'en mars 1792. Recrutée principalement dans le personnel de l'École qui fournit les deux tiers de ses membres (religieux bénédictins, professeurs séculiers et laïcs), elle accueillait également quelques notables de la région. Face à la révolution, les maçons soréziens se montrèrent d'abord favorables au nouveau régime, mais ne tardèrent pas à se diviser, certains d'entre eux choisissant l'émigration, tandis que d'autres s'engageaient résolument dans le mouvement révolutionnaire.

   

11 h.

Patrice CLAVEL,
Architecte en chef des Monuments Historiques
Recherche architecturale à l'abbaye de Sorèze.

 

Il ne reste pas pierre sur pierre des plus anciennes abbayes détruites par les Normands, puis par les religionnaires. La reconstruction débute dans les années 1630 et le monastère est affilié à la Congrégation de Saint-Maur. Les Mauristes ne cessent d'agrandir l'ensemble des bâtiments jusqu'à la révolution.

Les campagnes successives de travaux de 1680, 1722-24, 1762, 1772, 1785 donnèrent à l'abbaye l'ampleur qu'on lui connaît aujourd'hui, mais en estompant petit à petit les caractères des époques précédentes...

Aujourd'hui, l'ensemble a l'aspect d'une construction du XVIIIe siècle, mais très marquée et parfois travestie par les travaux entrepris par le Père Lacordaire à partir de 1857.

À l'occasion des études menées depuis 1988, et des campagnes de restauration qui se sont succédées, il a parfois été possible, en parallèle aux recherches d'archives, de retrouver en partie la distribution du monastère du XVIIe siècle, et aussi de restituer la cohérence des aménagements de l'École Royale Militaire perturbés par les ré-appropriations du XIXe siècle. Bien que conservant l'accumulation des étapes de l'histoire, la restauration permet aujourd'hui une lecture plus claire de leurs diverses configurations.

   

11 h. 30

Guy ASTOUL,
Professeur agrégé à l'I.U.F.M. de Toulouse
L'enseignement des mathématiques et des sciences à Sorèze et dans les collèges méridionaux au XVIIIe siècle.

 

Le Collège de Sorèze propose aux élèves, dès sa réouverture en 1757, un enseignement libéré des contraintes, des anciens programmes, et ses maîtres dispensent de s leçons de mathématique qui inspirent des manuels en usage dans les meilleurs établissements. En 1768, les cours de physique se démarquent de la philosophie et prennent résolument une tournure scientifique avec la création d'un cabinet bien pourvu en matériel nouveau, notamment en électricité. Les Exercices, bien qu'ils conservent leur qualificatif désuet de "littéraires", présentent le riche contenu de ces enseignements et leur rapide adaptation aux nouveautés. Plus rapidement que les autres collèges méridionaux, Sorèze est toujours à l'avant-garde lorsqu'il s'agit d'intégrer les découvertes scientifiques dans ses programmes. Certes, seule une minorité d'élèves s'intéresse aux cours de mathématiques et de sciences, et pourtant le Collège de Sorèze est devenu, au XVIIIe siècle, une référence de modernité. "Premier modèle d'éducation", comme le mentionnent les administrateurs d'un autre établissement, son enseignement est resté un exemple d'innovation pédagogique qui reflète la volonté des maîtres et des dirigeants soréziens de donner à leurs élèves le goût de la curiosité scientifique...

   

12 h.

Discussion

   

Président de séance : Élisabeth LHOTE, Professeur émérite à l'Université de Franche-Comté

14 h. 30

Père Bernard MONTAGNES,
o.p.
Le Père Lacordaire et l'enseignement.

 

L'enseignement personnel du Père Lacordaire dans les questions d'enseignement n'est pas le résultat occasionnel de rencontres fortuites à Oullins ou à Sorèze mais vient d'une conviction fondamentale. "S'enfermer à Sorèze, ce n'était pas sortir de sa vocation, qui avait toujours été l'évangélisation de la jeunesse" écrit son biographe et ami Théophile Foisset.

C'est dès le début du rétablissement de l'Ordre des Prêcheurs en France que Lacordaire a voulu fonder des collèges pour l'éducation de la jeunesse. Les sollicitations reçues d'Oullins, puis de Sorèze ont permis de réaliser ce dessein. Selon quels principes pédagogiques, voilà ce que nous examinerons.

   

15 h.

Père André DUVAL,
o.p.
Archiviste de la province dominicaine de France et Conservateur des archives Lacordaire
Le Père Lacordaire et la liberté.

   

15 h. 30

Pause

   

16 h.

Bernard CALLEBAT,
Docteur en Droit canonique
Enseignant à l'Institut Catholique de Toulouse

L'École face à la laïcité au temps des lois anticongrégationnistes.

   

16 h. 30

Germain SICARD,
Professeur émérite à l'Université de Toulouse I
La "loi Debré" et l'École de Sorèze.

 

La situation finacière des établissements privés (et notamment à Sorèze)
- La "loi Debré", environnement politique
- Sorèze et l'adhésion au système de la "loi Debré"
L'École sous le régime de la "Loi Debré".

   

17 h.

Soeur Marie-Odile MUNIER,
Archiviste de l'École
La Salle des Illustres : un des lieux de la mémoire de l'École.

 

Le thème de ce colloque était "L'intelligence et la mémoire d'un lieu". Sorèze, par son enseignement novateur et son programme d'éducation d'avant-garde a donné de grands hommes à la France, des hommes fiers de leur devise et de leur idéal. Le Père Lacordaire aimait à dire, au cours d'une de ses promenades avec ses grands : " L'intelligence et le savoir sont secondaires, la vraie force est dans l'intégrité du caractère " Tous les élèves (plusieurs milliers en trois cents ans) sont sortis de Sorèze marqués d'une empreinte, une empreinte sorézienne. Et aujourd'hui, si l'École est fermée, il n'est pas un lieu qui n'évoque le passage de tel ou tel maître ou élève. La Galerie des Anciens, avec les grands tableaux, les piliers et les murs de la Cour des Rouges où sont gravés pour toujours les noms de ceux qui furent des "Rouges", et enfin la Salle des Illustres. La salle du souvenir, le panthéon Sorézien voulu par le Père Lacordaire. Les bustes sont là, bien alignés pour l'éternité ; ils nous regardent du haut de leur piédestal, figures devenues familières à force de les contempler. Les Soréziens ont le culte du souvenir et c'est toujours avec une certaine émotion qu'est franchi le seuil de la porte de la salle des fêtes.

   

17 h. 30

Conclusions du colloque : Rapport de synthèse par Jean LE POTTIER,
Inspecteur général des archives de France.

 


 

Ce colloque historique, regroupant des intervenants de qualité (éminents universitaires, religieux dominicains et bénédictins), présente une vision extérieure sur ce qu'a été notre École.
Il serait bon que nous, Anciens qui avons été les acteurs du XXème siècle, faisions en sorte qu'une vision intérieure puisse être mise en œuvre.
Il incombe donc à chacun de nous de rendre la chose possible en contribuant à augmenter les sources existantes, chacun selon ses possibilités.

Les actes du colloque sont disponibles aux Presses de l'Université des Sciences Sociales de Toulouse, ou à l'Ecole.

 

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